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Cela paraît évident, mais lorsque l’on connaît de difficultés financières, payer son loyer est parfois impossible et c’est le début d’une spirale infernale. Pourtant, vous devez tout faire pour prioriser cette dépense, je vous explique pourquoi.

Comme chacun sait, l’accès au logement est très difficile dans le pays de Gex… D’autant plus si l’on a été en difficulté et qu’on a accumulé une dette auprès d’un précédent propriétaire ou bailleur social.

Je co-présidais ce matin en sous-préfecture la Commission de Coordination des Actions de Prévention des Expulsions Locatives (CCAPEX). La CCAPEX  qui regroupe les services sociaux, bailleurs sociaux, représentants de propriétaires privés, des communes concernées, de la CAF et de services de l’état. Cette instance se réunit 5/6 fois par an pour étudier les situations des familles en difficulté de paiement. Ce matin, nous examinions 30 dossiers. Cette commission étudie finement les situations qui lui sont présentées. Aucune expulsion ne peut être déclenchée sans décision de la CCAPEX.

Ainsi, au fil des années, le nombre de familles en difficulté de paiement ne cesse d’augmenter, la dette est parfois de quelques centaines d’euros, souvent elle se situe autour des 4000/6000€ quand dans les cas extrêmes, elle atteint plusieurs dizaines de milliers d’euro. Je ne vais évidemment pas évoquer les situations dans lesquelles les locataires sont de mauvaise foi ou ceux qui croient « truander le système » en payant quelques centaines d’euro (sur plusieurs milliers de dettes) quand cela sent vraiment le roussi et juste avant la trêve hivernale. Je n’ai pour eux aucune compassion et d’ailleurs tous les autres membres de la CCAPEX sont également aguerris à ces « techniques ».

Je préfère évoquer les difficultés des personnes de bonne foi et qui traversent un passage compliqué ou se trouvent plongés dans un déficit structurel des revenus mensuels (accident, maladie, chômage, décès du conjoint, départ du conjoint…). Les difficultés de paiement du loyer s’accompagnent souvent par des difficultés à régler les autres dépenses courantes (charges d’électricité, assurances, frais de garde ou de cantine), les familles priorisant alors (logiquement) les courses alimentaires et le « confort » des enfants.

Dans notre région et plus qu’ailleurs tout doit être fait pour que vos échéances de loyer soient honorées. Trouver un logement est très difficile, se reloger après une expulsion ou changer de logement alors qu’on a une dette auprès de son bailleur l’est encore plus.

Ainsi, si vous traversez des difficultés, même si vous pensez qu’elles sont passagères, n’attendez pas! Votre implication et la transparence de votre situation sont importantes pour votre bailleur et ceux qui peuvent vous aider.

  • Soyez lucides quant à votre situation! Trop souvent, les personnes en difficulté « font l’autruche ».
  • Informez votre bailleur ou votre propriétaire de vos difficultés dès qu’elles se manifestent. Le bailleur social peut vous aider à réétudier votre budget. Il peut également envisager de vous proposer un logement au loyer adapté à votre nouvelle situation ou composition familiale si celle-ci a changé.
  • Faites recalculer vos droits APL, contactez la CAF et demandez conseil.
  • Contactez une assistante sociale du département de l’Ain (en appelant le 3001) et expliquez de manière exhaustives vos difficultés
  • Contactez le CCAS de votre commune. Trop souvent, la mairie n’est pas informée et ne pourra pas intercéder pour vous auprès de la CCAPEX. De plus, le CCAS peut vous octroyer une aide financière, des bons alimentaires ou encore étaler (et dans certains cas renoncer à) une éventuelle dette de cantine ou de centre de loisirs.
  • Enfin… Répondez toujours aux sollicitations des services de l’Etat, de la CAF, du Département ou de votre bailleur. Vous êtes en difficulté et avez besoin d’aide, acceptez cette aide. Personne n’a un intérêt à voir votre situation se dégrader encore plus.

Coupe de bois à la Bagasse à Ferney, en janvier.

Coupe de bois en avril le long de la RD35A à Saint-Genis-Pouilly.

Situé à Saint-Genis-Pouilly, le secteur de la RD35A.

2 photos… 1 prise fin janvier dans les bois de Ferney, une forêt classée Espace Naturel Sensible, la coupe fait la moitié d’un hectare (coupe légale vérifiée)… L’autre prise avant-hier à Saint-Genis-Pouilly au bord de la RD35A (légalité à questionner en raison de la date de la coupe en période de nidification).
En soi… la coupe de bois, c’est normal, le bois est un matériau durable… et si l’on construit en bois… il faut bien couper des arbres quelque part pour cela.
Ce qui l’est moins c’est que justement… avant-hier, au cours d’une réunion impliquant le département, Pays de Gex Agglo et la commune de Saint-Genis-Pouilly, nous discutions du besoin d’équiper le tronçon RD35A – qui doit être requalifié prochainement – d’une piste cyclable bidirectionnelle et d’un cheminement piéton. Ce besoin qu’Aurélie Charillon et moi-même défendons depuis le début du mandat a le tord d’être bordé de bois et d’espaces humides, de plus il franchit le Lion.
Les études environnementales sont formelles, il sera très compliqué d’ajouter les mobilités douces à ce tronçon, en effet des espèces protégées comme le bruant jaune (dont la période de nidification correspond pile (!) aux dates de la déclaration de coupe de bois le long de la RD35) et le muscardin (une sorte de souris) sont répertoriés le long de l’axe. Les zones humides en bordure compliquent également tout projet.
Ainsi… en toute légalité et sans véritable contrainte de calendrier, on peut abattre des dizaines d’arbres dans le cadre d’une exploitation forestière, mais en abattre quelques-uns (que l’on peut replanter avec + de diversité d’espèces) pour réaliser un axe sécurisant pour nos concitoyens relève d’un parcours du combattant… Les dérogations nécessitent de trouver des zones de compensation de plus en plus rares et que l’on doit bloquer pour des décennies.
C’est désespérant et très inquiétant pour le futur de notre territoire comme je l’avais déjà mentionné dans ma lettre de septembre… « Est-il encore possible d’aménager le Pays de Gex« .
En fait, c’est très simple… soit l’on facilite les démarches de collectivités pour aménager des voies de communications (notamment les véloroutes) soit l’on complique également la construction (alors que le secteur du logement traverse une crise majeure)… Cette complication viendrait logiquement par ailleurs impacter le milieu économique et les projets de services publics.
Concernant les liaisons douces en particulier, il est impératif et urgent que le législateur (ré)examine les contraintes qui pèsent sur leur aménagement alors même que ces modes de déplacement sont les plus respectueux de l’environnement !
Le long de la RD35A, plusieurs pistes sont à l’étude pour trouver néanmoins des solutions ou un passage parallèle côté Pregnin ou côté Pouilly… Un grand merci à Hubert Bertrand, maire et à Moussa Ibrahim pour leur écoute et propositions.

Un état des lieux clair et des solutions ambitieuses pour faire du vélo la clé de la mobilité durable dans le Pays de Gex.